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=encoding iso-8859-1

=head1 NAME/NOM X<syntaxe>

perlsyn - Syntaxe de Perl

=head1 DESCRIPTION

Un script Perl est constitué d'une suite de déclarations et
d'instructions qui sont exécutées de haut en bas. Les boucles, les
sous-programmes et d'autres structures de contrôles vous permettent de
vous déplacer dans le code.

Perl est un langage à syntaxe libre. Vous pouvez donc le présenter et
l'indenter comme bon vous semble. Les espaces ne servent qu'à séparer
les éléments syntaxiques contrairement à des langages comme Python où
ils font partie intégrante de la syntaxe.

La plupart des éléments syntaxiques de Perl sont B<optionnels>. Au
lieu de vous obliger à mettre des parenthèses pour chaque appel de
fonction ou à déclarer toutes les variables, Perl vous laisse libre de
le faire ou non et se débrouille pour comprendre ce que vous
voulez. Ceci s'appelle B<Fait Ce Que Je Pense> ou B<FCQJP> (NdT: en
anglais B<Do What I Mean> ou B<DWIM>). Le programmeur peut donc être
B<paresseux> et peut coder dans le style qui lui plait.

Perl B<emprunte sa syntaxe> et ses concepts à de nombreux
langagesE<nbsp>: awk, sed, C, Bourne Shell, Smalltalk, Lisp et même
l'Anglais. D'autres langages ont emprunté à la syntaxe de Perl, en
particulier ses extensions aux expressions rationnelles. Donc, si vous
avez programmé avec d'autres langages, vous rencontrerez des
constructions familières en Perl. Souvent elles fonctionnent de la
même manière mais lisez tout de même L<perltrap> pour savoir quand
elles diffèrent.

=head2 Declarations X<déclarations> X<undef> X<indéfinie> X<non initialisé>

Les seules choses que vous devez absolument déclarer en Perl sont les
formats de rapport et les sous-programmes (parfois ce n'est même pas
nécessaire pour les sous-programmes). Une variable contient la valeur
indéfinie (C<undef>) jusqu'à ce qu'on lui affecte une valeur, qui est
n'importe quoi autre que C<undef>. Lorsqu'il est utilisé comme un
nombre, C<undef> est traité comme C<0> ; lorsqu'il est utilisé comme
une chaîne, il est traité comme la chaîne vide, C<""> ; et lorsqu'il
est utilisé comme une référence qui n'a pas été affectée, il est
traité comme une erreur. Si vous activez les avertissements, vous
serez notifié de l'utilisation d'une valeur non initialisée chaque
fois que vous traiterez C<undef> comme une chaîne ou un nombre. En
tout cas, habituellement. Son utilisation dans un contexte booléen,
tel queE<nbsp>:

  my $a;
  if ($a) {}

ne déclenche pas d'avertissement (parce qu'on teste la véracité et non
la présence d'une valeur définie).  Les opérateurs tels que C<++>,
C<-->, C<+=>, C<-=> et C<.=> lorsqu'ils agissent sur une valeur
indéfinies comme dansE<nbsp>:

  my $a;
  $a++;

ne déclenchent pas non plus de tels avertissements.

Une déclaration peut être mise partout où une instruction peut trouver
place, mais n'a pas d'effet sur l'exécution de la séquence
d'instructions principale - les déclarations prennent toutes effet au
moment de la compilation. Typiquement, toutes les déclarations sont
placées au début ou à la fin du script. Toutefois, si vous utilisez
des variables privées de portée lexicales créées avec C<my()>, vous
devrez vous assurez que la définition de votre format ou de votre
sous-programme est à l'intérieur du même bloc que le my si vous voulez
pouvoir accéder à ces variables privées.

La déclaration d'un sous-programme permet à un nom de sous-programme
d'être utilisé comme s'il était un opérateur de liste à partir de ce
point dans le programme.  Vous pouvez déclarer un sous-programme sans
le définir en disant C<sub name>, ainsiE<nbsp>:
X<sous-programme, déclaration>

    sub myname;
    $me = myname $0             or die "can't get myname";

Notez que myname() fonctionne comme un opérateur de liste, et non
comme un opérateur unaire ; faites donc attention à utiliser C<or> au
lieu de C<||> dans ce cas. Toutefois, si vous déclariez le
sous-programme avec C<sub myname ($)>, alors C<myname> fonctionnerait
comme un opérateur unaire, donc C<or> aussi bien que C<||> feraient
l'affaire.

Les déclarations de sous-programmes peuvent aussi être chargées à
l'aide de l'instruction C<require> ou bien à la fois chargées et
importées dans votre espace de noms via l'instruction C<use>. Voir
L<perlmod> pour plus de détails.

Une séquence d'instructions peut contenir des déclarations de
variables de portée lexicale, mais à part pour déclarer un nom de
variable, la déclaration fonctionne comme une instruction ordinaire,
et est élaborée à l'intérieur de la séquence d'instructions en tant
que telle. Cela signifie qu'elle a à la fois un effet à la compilation
et lors de l'exécution.

=head2 Commentaires X<commentaire> X<#>

Dans une ligne, tout texte commençant par le caractère C<"#"> et
jusqu'à la fin de la ligne est considéré commme un commentaire et est
donc ignoré. L'exception à cette règle concerne les C<"#"> présents
dans les chaînes de caractères ou dans les expressions rationnelles.

=head2 Instructions simples X<instructions> X<point-virgule> X<expression> X<;>

Le seul type d'instruction simple est une expression évaluée pour ses
effets de bord. Chaque instruction simple doit être terminée par un
point-virgule, sauf si c'est la dernière instruction d'un bloc, auquel
cas le point-virgule est optionnel. (Nous vous encourageons tout de
même à placer ce point-virgule si le bloc prend plus d'une ligne, car
vous pourriez éventuellement ajouter une autre ligne).  Notez qu'il
existe des opérateurs comme C<eval {}> et C<do {}> qui ont l'air
d'instructions composées, mais qui ne le sont pas (ce sont juste des
TERMES dans une expression), et qui ont donc besoin d'une terminaison
explicite s'ils sont utilisés comme dernier élément d'une instruction.

=head2 Le vrai et le faux X<vrai> X<faux> X<!> X<not> X<négation> X<0>

Le nombre 0, les chaînes C<'0'> et C<''>, la liste vide C<()> et
C<undef> sont considérés comme faux dans un contexte booléen. Tout
autre valeur est considérée comme vraie. La négation d'une valeur
vraie par les opérateurs C<!> ou C<not> retourne une valeur fausse
spéciale. Lorsqu'elle est évaluée en tant que chaîne, elle vaut C<''>
mais évaluée en tant que nombre, elle vaut 0.

=head2 Modificateurs d'instruction X<modificateur d'instruction> X<modificateur> X<if> X<unless> X<while> X<until> X<foreach> X<for>

Toute instruction simple peut être suivie de façon optionelle par un
I<UNIQUE> modificateur, juste avant le point-virgule de terminaison
(ou la fin du bloc).  Les modificateurs possibles sontE<nbsp>:

    if EXPR
    unless EXPR
    while EXPR
    until EXPR
    foreach LISTE

L'expression C<EXPR> qui suit le modificateur s'appelle la
"condition". Sa véracité ou sa fausseté détermine le comportement du
modificateur.

C<if> exécute l'instruction une fois I<si et seulement si> la
condition est vraie. C<unless> fait le contraireE<nbsp>: il exécute
l'instruction I<sauf> si la condition est vraie (autrement dit, si la
condition est fausse).

  print "Les bassets ont de longues oreilles" if length $oreilles >= 10;
  aller_dehors() and jouer() unless $il_pleut;

Le modificateur C<foreach> est un itérateurE<nbsp>: il exécute
l'instruction une fois pour chacun des items de LISTE (avec C<$_> qui
est un alias de l'item courant).

  print "Bonjour $_ !\n" foreach ("tout le monde", "Anne", "Maitresse");

C<while> répète l'instruction I<tant que> la condition est
vraie. C<until> fait le contraireE<nbsp>: il répète l'instruction I<jusqu'à>
ce que la condition soit vraie (ou, autrement dit, tant que la
condition est fausse).

  # Dans les deux cas on compte de 0 à 10
  print $i++ while $i <= 10;
  print $j++ until $j >  10;

Les modificateurs C<while> et C<until> ont la sémantique habituelle
des "boucles C<while>" (la condition est évaluée en premier), sauf
lorsqu'ils sont appliqués à un C<do>-BLOC (ou à la construction
désapprouvée C<do>-SOUS_PROGRAMME), auquel cas le bloc s'exécute une
fois avant que la condition ne soit évaluée.  Ceci afin que vous
puissiez écrire des boucles telles queE<nbsp>:

    do {
        $line = <STDIN>;
        ...
    } until $line  eq ".\n";

Voir L<perlfunc/do>. Notez aussi que l'instruction de contrôle de
boucle décrite plus tard I<ne> fonctionnera I<pas> dans cette
construction, car les modificateurs n'utilisent pas de labels de
boucle. Désolé. Vous pouvez toujours mettre un autre bloc à
l'intérieur (for C<next>) ou autour (for C<last>) pour réaliser ce
genre de choses. Pour C<next>, il suffit de doubler les accoladesE<nbsp>:
X<next> X<last> X<redo>

    do {{
        next if $x == $y;
        # faire quelque chose ici
    }} until $x++ > $z;

Pour C<last>, vous devez faire quelque chose de plus élaboréE<nbsp>:
X<last>

    LOOP: { 
            do {
                last if $x = $y**2;
                # faire quelque chose ici
            } while $x++ <= $z;
    }

B<NOTEE<nbsp>:> le comportement d'une instruction C<my> modifié par un
modificateur conditionnel ou une construction de boucle (par exemple
C<my $x if ...>) est B<indéfini>. La valeur de la variable peut être
C<undef>, la valeur précédement affectée ou n'importe quoi d'autre. Ne
dépendez pas d'un comportement particulier. Les prochaines versions de
perl feront peut-être quelque chose de différents que celle que vous
utilisez actuellement.
X<my>

=head2 Instructions composées X<composée, instruction> X<bloc> X<accolade> X<{> X<}> X<if> X<unless> X<while> X<until> X<foreach> X<for> X<continue>

En Perl, une séquence d'instructions qui définit une portée est
appelée un bloc.  Un bloc est parfois délimité par le fichier qui le
contient (dans le cas d'un fichier requis, ou dans celui du programme
en entier), et parfois un bloc est délimité par la longueur d'une
chaîne (dans le cas d'un eval).

Mais généralement, un bloc est délimité par des accolades. Nous
appellerons cette construction syntaxique un BLOC.

Les instructions composées suivantes peuvent être utilisées pour
contrôler un fluxE<nbsp>:

    if (EXPR) BLOC
    if (EXPR) BLOC else BLOC
    if (EXPR) BLOC elsif (EXPR) BLOC ... else BLOC
    LABEL while (EXPR) BLOC
    LABEL while (EXPR) BLOC continue BLOC
    LABEL until (EXPR) BLOC
    LABEL until (EXPR) BLOC continue BLOC
    LABEL for (EXPR; EXPR; EXPR) BLOC
    LABEL foreach VAR (LIST) BLOC
    LABEL foreach VAR (LIST) BLOCK continue BLOCK
    LABEL BLOC continue BLOC

Notez que, contrairement au C et au Pascal, tout ceci est défini en
termes de BLOCs, et non d'instructions. Ceci veut dire que les
accolades sont I<requises> - aucune instruction ne doit traîner. Si
vous désirez écrire des conditionnelles sans accolades, il existe
plusieurs autres façons de le faire. Les exemples suivants font tous
la même choseE<nbsp>:

    if (!open(FOO)) { die "Can't open $FOO: $!"; }
    die "Can't open $FOO: $!" unless open(FOO);
    open(FOO) or die "Can't open $FOO: $!";     # FOO or bust!
    open(FOO) ? 'hi mom' : die "Can't open $FOO: $!";
                        # ce dernier est un peu exotique

L'instruction C<if> est directe. Puisque les BLOCs sont toujours
entourés d'accolades, il n'y a jamais d'ambiguïté pour savoir à quel
C<if> correspond un C<else>. Si vous utilisez C<unless> à la place de
C<if>, le sens du test est inversé.

L'instruction C<while> exécute le bloc tant que l'expression est vraie
(son évaluation ne renvoie pas une chaîne nulle (C<"">) ou C<0> ou
C<"0")>. L'instruction C<until> exécute le bloc tant que l'expression
est fausse.  Le LABEL est optionnel, et s'il est présent, il est
constitué d'un identifiant suivi de deux points.  Le LABEL identifie
la boucle pour les instructions de contrôle de boucle C<next>,
C<last>, et C<redo>. Si le LABEL est omis, l'instruction de contrôle
de boucle se réfère à la boucle incluse dans toutes les autres. Ceci
peut amener une recherche dynamique dans votre pile au moment de
l'exécution pour trouver le LABEL. Un comportement aussi désespérant
provoquera un avertissement si vous utilisez le pragma C<use warnings>
ou l'option B<-w>.

S'il existe un BLOC C<continue>, il est toujours exécuté juste avant
que la condition ne soit à nouveau évaluée. Ce bloc peut donc être
utilisé pour incrémenter une variable de boucle, même lorsque la
boucle a été continuée via l'instruction C<next>.

=head2 Contrôle de boucle X<contrôle de boucle> X<boucle, contrôle> X<next> X<last> X<redo> X<continue>

La commande C<next> démarre la prochaine itération de la boucleE<nbsp>:

    LINE: while (<STDIN>) {
        next LINE if /^#/;      # elimine les commentaires
        ...
    }

La commande C<last> sort immédiatement de la boucle en question. Le
bloc C<continue>, s'il existe, n'est pas exécutéE<nbsp>:

    LINE: while (<STDIN>) {
        last LINE if /^$/;      # sort quand on en a fini avec l'en-tete
        ...
    }

La commande C<redo> redémarre le bloc de la boucle sans réévaluer la
condition.  Le bloc C<continue>, s'il existe, n'est I<pas>
exécuté. Cette commande est normalement utilisée par les programmes
qui veulent se mentir à eux-mêmes au sujet de ce qui vient de leur
être fourni en entrée.

Par exemple, lors du traitement d'un fichier comme F</etc/termcap>. Si
vos lignes en entrée sont susceptibles de se terminer par un antislash
pour indiquer leur continuation, vous pouvez vouloir poursuivre et
récupérer l'enregistrement suivant.

  while (<>) {
    chomp;
    if (s/\\$//) {
      $_ .= <>;
      redo unless eof();
    }
    # on traite $_
  }

qui est le raccourci Perl pour la version plus expliciteE<nbsp>:

  LINE: while (defined($line = <ARGV>)) {
    chomp($line);
    if ($line =~ s/\\$//) {
      $line .= <ARGV>;
      redo LINE unless eof(); # pas eof(ARGV)!
    }
    # on traite $line
  }

Notez que s'il y avait un bloc C<continue> dans le code ci-dessus, il
ne serait exécuté que pour les lignes rejetées par l'expression
rationnelle (puisque redo saut le bloc continue). Un bloc C<continue>
est souvent utilisé pour réinitialiser les compteurs de lignes ou les
recherches de motifs C<?pat?> qui ne correspondent qu'une foisE<nbsp>:

  # inspire par :1,$g/fred/s//WILMA/
  while (<>) {
    ?(fred)?    && s//WILMA $1 WILMA/;
    ?(barney)?  && s//BETTY $1 BETTY/;
    ?(homer)?   && s//MARGE $1 MARGE/;
  } continue {
    print "$ARGV $.: $_";
    close ARGV  if eof();           # reinitialise $.
    reset       if eof();           # reinitialise ?pat?
  }

Si le mot C<while> est remplacé par le mot C<until>, le sens du test
est inversé, mais la condition est toujours testée avant la première
itération.

Les instructions de contrôle de boucle ne fonctionnent pas dans un
C<if> ou dans un C<unless>, puisque ce ne sont pas des boucles. Vous
pouvez toutefois doubler les accolades pour qu'elles le deviennent.

  if (/pattern/) {{
    last if /fred/;
    next if /barney/; # même effet que "last", mais en moins compréhensible
    # mettre quelque chose ici
  }}

Ceci est du au fait qu'un bloc est considéré comme une boucle qui ne
s'exécute qu'une fois. Voir L<"BLOCs de base et instruction switch">.

La forme C<while/if BLOC BLOC>, disponible en Perl 4, ne l'est
plus. Remplacez toutes les occurrences de C<if BLOC> par C<if (do
BLOC)>.

=head2 Boucles for X<for> X<foreach>

Les boucles C<for> de Perl dans le style de C fonctionnent de la même
façon que les boucles C<while> correspondantes ; cela signifie que
ceciE<nbsp>:

  for ($i = 1; $i < 10; $i++) {
    ...
  }

est la même chose que çaE<nbsp>:

  $i = 1;
  while ($i < 10) {
    ...
  } continue {
    $i++;
  }

Il existe une différence mineureE<nbsp>: si des variables sont déclarées par
C<my> dans la section d'initialisation d'un C<for>, la portée lexicale
de ces variables est limitée à la boucle C<for> (le corps de la boucle
et sa section de contrôle).
X<my>

En plus du bouclage classique dans les indices d'un tableau, C<for>
peut se prêter à de nombreuses autres applications intéressantes. En
voici une qui évite le problème que vous rencontrez si vous testez
explicitement la fin d'un fichier sur un descripteur de fichier
interactif, ce qui donne l'impression que votre programme se gèle.
X<eof> X<end-of-file> X<fin de fichier>

    $on_a_tty = -t STDIN && -t STDOUT;
    sub prompt { print "yes? " if $on_a_tty }
    for ( prompt(); <STDIN>; prompt() ) {
        # faire quelque chose ici
    }

Utiliser C<readline> (ou sous sa forme d'opérateur, C<< <EXPR> >>)
comme condition d'un C<for> est un raccourci d'écriture pour ce qui
suit. Ce comportement est le même pour la condition d'une boucle
C<while>.
X<readline> X<< <> >>

  for ( prompt(); defined( $_ = <STDIN> ); prompt() ) {
    # faire quelque chose
  }

=head2 Boucles foreach X<for> X<foreach>

La boucle C<foreach> itère sur une liste de valeurs normale et fixe la
variable VAR à chacune de ces valeurs successivement. Si la variable
est précédée du mot-clé C<my>, alors elle a une portée limitée du
point de vue lexical, et n'est par conséquent visible qu'à l'intérieur
de la boucle. Autrement, la variable est implicitement locale à la
boucle et reprend sa valeur précédente à la sortie de la boucle. Si la
variable était précédemment déclaré par C<my>, elle utilise cette
variable au lieu de celle qui est globale, mais elle est toujours
locale à la boucle.
X<my> X<local>

Le mot-clé C<foreach> est en fait un synonyme du mot-clé C<for>, vous
pouvez donc utiliser C<foreach> pour sa lisibilité ou C<for> pour sa
concision (Ou parce que le Bourne shell vous est plus familier que
I<csh>, vous rendant l'utilisation de C<for> plus naturelle). Si VAR
est omis, C<$_> est fixée à chaque valeur.
X<$_>

Si un élément de LIST est une lvalue (une valeur modifiable), vous
pouvez la modifier en modifiant VAR à l'intérieur de la boucle. À
l'inverse, si un élément de LIST n'est pas une lvalue (c'est une
constante), toute tentative de modification de cet élément
échouera. En d'autres termes, la variable d'index de la boucle
C<foreach> est un alias implicite de chaque élément de la liste sur
laquelle vous bouclez.
X<alias>

Si une partie de LIST est un tableau, C<foreach> sera très troublé
dans le cas où vous lui ajouteriez ou retireriez des éléments à
l'intérieur de la boucle, par exemple à l'aide de C<splice>. Ne faites
donc pas cela.
X<splice>

C<foreach> ne fera probablement pas ce que vous désirez si VAR est une
variable liée ou une autre variable spéciale. Ne faites pas cela non
plus.

ExemplesE<nbsp>:

    for (@ary) { s/foo/bar/ }

    for my $elem (@elements) {
        $elem *= 2;
    }

    for $count (10,9,8,7,6,5,4,3,2,1,'BOOM') {
        print $count, "\n"; sleep(1);
    }

    for (1..15) { print "Merry Christmas\n"; }

    foreach $item (split(/:[\\\n:]*/, $ENV{TERMCAP})) {
        print "Item: $item\n";
    }

Voici comment un programmeur C pourrait coder un algorithme en PerlE<nbsp>:

    for (my $i = 0; $i < @ary1; $i++) {
        for (my $j = 0; $j < @ary2; $j++) {
            if ($ary1[$i] > $ary2[$j]) {
                last; # ne peut pas sortir totalement :-(
            }
            $ary1[$i] += $ary2[$j];
        }
        # voici l'endroit ou ce last m'emmene
    }

Tandis que voici comment un programmeur Perl plus à l'aise avec
l'idiome pourrait le faireE<nbsp>:

    OUTER: for my $wid (@ary1) {
    INNER:   for my $jet (@ary2) {
                next OUTER if $wid > $jet;
                $wid += $jet;
             }
          }

Vous voyez à quel point c'est plus facile ? C'est plus propre, plus
sûr, et plus rapide. C'est plus propre parce qu'il y a moins de
bruit. C'est plus sûr car si du code est ajouté entre les deux boucles
par la suite, le nouveau code ne sera pas exécuté accidentellement. Le
C<next> itère de façon explicite sur l'autre boucle plutôt que de
simplement terminer celle qui est à l'intérieur. Et c'est plus rapide
parce que Perl exécute une instruction C<foreach> plus rapidement
qu'une boucle C<for> équivalente.

=head2 BLOCs de base et instruction switch

X<switch> X<bloc> X<choix>

Un BLOC en lui-même (avec ou sans label) est d'un point de vue
sémantique, équivalent à une boucle qui s'exécute une fois. Vous
pouvez donc y utilisez n'importe quelle instruction de contrôle de
boucle pour en sortir ou le recommencer (Notez que ce n'est I<PAS>
vrai pour les blocs C<eval{}>, C<sub{}>, ou C<do{}> contrairement à la
croyance populaire, qui I<NE> comptent I<PAS> pour des boucles). Le
bloc C<continue> est optionnel.

La construction de BLOC est particulièrement élégante pour créer des
structures de choix.

    SWITCH: {
        if (/^abc/) { $abc = 1; last SWITCH; }
        if (/^def/) { $def = 1; last SWITCH; }
        if (/^xyz/) { $xyz = 1; last SWITCH; }
        $nothing = 1;
    }

Il n'y a pas d'instruction C<switch> officielle en Perl, car il existe
déjà plusieurs façons d'écrire quelque chose d'équivalent.

En revanche, depuis Perl 5.8 pour obtenir les instructions switch et
case, ceux qui le souhaitent peuvent faire appel à l'extension Switch
en écrivantE<nbsp>:

  use Switch;

À partir de là, les nouvelles instructions seront disponibles. Ce
n'est pas aussi rapide que cela pourrait l'être puisque elles ne font
pas réellement partie du langage (elles sont réalisées via un filtrage
des sources) mais elles sont disponibles et utilisables.

Vous pourriez écrire à la place du bloc précédentE<nbsp>:

    SWITCH: {
        $abc = 1, last SWITCH  if /^abc/;
        $def = 1, last SWITCH  if /^def/;
        $xyz = 1, last SWITCH  if /^xyz/;
        $nothing = 1;
    }

(Ce n'est pas aussi étrange que cela en a l'air une fois que vous avez
réalisé que vous pouvez utiliser des "opérateurs" de contrôle de
boucle à l'intérieur d'une expression, c'est juste l'opérateur binaire
virgule normal utilisé dans un contexte scalaire. Voir
L<perlop/"Opérateur virgule">.)

ou

    SWITCH: {
        /^abc/ && do { $abc = 1; last SWITCH; };
        /^def/ && do { $def = 1; last SWITCH; };
        /^xyz/ && do { $xyz = 1; last SWITCH; };
        $nothing = 1;
    }

ou formaté de façon à avoir un peu plus l'air d'une instruction
C<switch> "convenable"E<nbsp>:

    SWITCH: {
        /^abc/      && do {
                            $abc = 1;
                            last SWITCH;
                       };

        /^def/      && do {
                            $def = 1;
                            last SWITCH;
                       };

        /^xyz/      && do {
                            $xyz = 1;
                            last SWITCH;
                        };
        $nothing = 1;
    }

ou

    SWITCH: {
        /^abc/ and $abc = 1, last SWITCH;
        /^def/ and $def = 1, last SWITCH;
        /^xyz/ and $xyz = 1, last SWITCH;
        $nothing = 1;
    }

or même, horreur,

    if (/^abc/)
        { $abc = 1 }
    elsif (/^def/)
        { $def = 1 }
    elsif (/^xyz/)
        { $xyz = 1 }
    else
        { $nothing = 1 }

Un idiome courant pour une instruction C<switch> est d'utiliser
l'aliasing de C<foreach> pour effectuer une affectation temporaire de
C<$_> pour une reconnaissance pratique des casE<nbsp>:

    SWITCH: for ($where) {
                /In Card Names/     && do { push @flags, '-e'; last; };
                /Anywhere/          && do { push @flags, '-h'; last; };
                /In Rulings/        && do {                    last; };
                die "unknown value for form variable where: `$where'";
            }

Une autre approche intéressante de l'instruction switch est de
s'arranger pour qu'un bloc C<do> renvoie la valeur correcteE<nbsp>:

    $amode = do {
        if     ($flag & O_RDONLY) { "r" }       # XXX : n'est-ce pas 0?
        elsif  ($flag & O_WRONLY) { ($flag & O_APPEND) ? "a" : "w" }
        elsif  ($flag & O_RDWR)   {
            if ($flag & O_CREAT)  { "w+" }
            else                  { ($flag & O_APPEND) ? "a+" : "r+" }
        }
    };

ou 

        print do {
            ($flags & O_WRONLY) ? "write-only"          :
            ($flags & O_RDWR)   ? "read-write"          :
                                  "read-only";
        };

Ou si vous êtes certain que toutes les clauses C<&&> sont vraies, vous
pouvez utiliser quelque chose comme ceci, qui "switche" sur la valeur
de la variable d'environnement C<HTTP_USER_AGENT>.

    #!/usr/bin/perl 
    # choisir une page du jargon file selon le browser
    $dir = 'http://www.wins.uva.nl/~mes/jargon';
    for ($ENV{HTTP_USER_AGENT}) { 
        $page  =    /Mac/            && 'm/Macintrash.html'
                 || /Win(dows )?NT/  && 'e/evilandrude.html'
                 || /Win|MSIE|WebTV/ && 'm/MicroslothWindows.html'
                 || /Linux/          && 'l/Linux.html'
                 || /HP-UX/          && 'h/HP-SUX.html'
                 || /SunOS/          && 's/ScumOS.html'
                 ||                     'a/AppendixB.html';
    }
    print "Location: $dir/$page\015\012\015\012";

Ce type d'instruction switch ne fonctionne que lorsque vous savez que
les clauses C<&&> seront vraies. Si vous ne le savez pas, l'exemple
précédent utilisant C<?:> devrait être utilisé.

Vous pourriez aussi envisager d'écrire un hachage de références de
sous-programmes au lieu de synthétiser une instruction C<switch>.

=head2 Goto X<goto>

Bien que cela ne soit pas destiné aux âmes sensibles, Perl supporte
une instruction C<goto>. Il en existe trois formesE<nbsp>: C<goto>-LABEL,
C<goto>-EXPR, et C<goto>-&NAME. Un LABEL de boucle n'est pas en vérité
une cible valide pour un C<goto> ; c'est juste le nom de la boucle.

La forme C<goto>-LABEL trouve l'instruction marquée par LABEL et
reprend l'exécution à cet endroit. Elle ne peut pas être utilisée pour
aller dans une structure qui nécessite une initialisation, comme un
sous-programme ou une boucle C<foreach>. Elle ne peut pas non plus
être utilisée pour aller dans une structure très optimisée. Elle peut
être employée pour aller presque n'importe où ailleurs à l'intérieur
de la portée dynamique, y compris hors des sous-programmes, mais il
est habituellement préférable d'utiliser une autre construction comme
C<last> ou C<die>. L'auteur de Perl n'a jamais ressenti le besoin
d'utiliser cette forme de C<goto> (en Perl, à vrai dire - C est une
toute autre question).

La forme C<goto>-EXPR attend un nom de label, dont la portée sera
résolue dynamiquement. Ceci permet des C<goto>s calculés à la mode de
FORTRAN, mais ce n'est pas nécessairement recommandé si vous optimisez
la maintenance du codeE<nbsp>:

    goto(("FOO", "BAR", "GLARCH")[$i]);

La forme C<goto>-&NAME est hautement magique, et substitue au
sous-programme en cours d'exécution un appel au sous-programme
nommé. C'est utilisé par les sous-programmes C<AUTOLOAD()> qui veulent
charger une autre routine et prétendre que cette autre routine a été
appelée à leur place (sauf que toute modification de C<@_> dans le
sous-programme en cours est propagée à l'autre routine). Après le
C<goto>, même C<caller()> ne pourra pas dire que cette routine n'a pas
été appelée en premier.

Dans presque tous les cas similaires, une bien, bien meilleure idée est
d'utiliser les mécanismes de contrôle de flux structurés comme
C<next>, C<last>, ou C<redo> au lieu de s'en remettre à un
C<goto>. Pour certaines applications, la paire C<eval{}> - die() pour
le traitement des exceptions peut aussi être une approche prudente.

=head2 PODE<nbsp>: documentation intégrée X<POD> X<documentation>

Perl dispose d'un mécanisme pour mélanger de la documentation avec le
code source. Lorsqu'il attend le début d'une nouvelle instruction, si
le compilateur rencontre une ligne commençant par un signe égal et un
mot, comme ceci

    =head1 Here There Be Pods!

Alors ce texte et tout ce qui suit jusqu'à et y compris une ligne
commençant par C<=cut> sera ignoré. Le format du texte en faisant
partie est décrit dans L<perlpod>.

Ceci vous permet de mélanger librement votre code source et votre
documentation, comme dans

    =item snazzle($)

    La fonction snazzle() se comportera de la facon la plus
    spectaculaire que vous pouvez imaginer, y compris la pyrotechnie
    cybernetique.

    =cut retour au compilateur, nuff of this pod stuff!

    sub snazzle($) {
        my $thingie = shift;
        .........
    }

Notez que les traducteurs pod ne devraient traiter que les paragraphes
débutant par une directive pod (cela rend leur analyse plus simple),
tandis que le compilateur sait en réalité chercher des séquences pod
même au milieu d'un paragraphe. Cela signifie que le bout de code
secret qui suit sera ignoré à la fois par le compilateur et les
traducteurs.

    $a=3;
    =truc secret
     warn "Neither POD nor CODE!?"
    =cut back
    print "got $a\n";

Vous ne devriez probablement pas vous reposer sur le fait que le
C<warn()> sera ignoré pour toujours. Les traducteurs pod ne sont pas
tous bien élevés de ce point de vue, et le compilateur deviendra
peut-être plus regardant.

On peut aussi utiliser des directives pod pour mettre rapidement une
partie de code en commentaire.

=head2 Bons Vieux Commentaires (Non !) X<commentaire> X<ligne> X<#> X<préprocesseur> X<eval>

Perl peut traiter des directives de ligne, à la manière du
préprocesseur C. Avec cela, on peut contrôler l'idée que Perl se fait
des noms de fichiers et des numéros de ligne dans les messages
d'erreur ou dans les avertissements (en particulier pour les chaînes
traitées par C<eval()>). La syntaxe de ce mécanisme est la même que
pour pour la plupart des préprocesseurs CE<nbsp>: elle reconnaît
l'expression régulièreE<nbsp>:

  # example: '# line 42 "new_filename.plx"'
  /^\#   \s*
    line \s+ (\d+)   \s*
    (?:\s("?)([^"]+)\2)? \s*
  $/x

avec C<$1> uqi est le numéro de ligne pour la ligne suivante et C<$3>
qui est le nom optionnel du fichier (avec ou sans guillemets).

Voici quelques exemples que vous devriez pouvoir taper dans votre
interpréteur de commandesE<nbsp>:

    % perl
    # line 200 "bzzzt"
    # the `#' on the previous line must be the first char on line
    die 'foo';
    __END__
    foo at bzzzt line 201.

    % perl
    # line 200 "bzzzt"
    eval qq[\n#line 2001 ""\ndie 'foo']; print $@;
    __END__
    foo at - line 2001.

    % perl
    eval qq[\n#line 200 "foo bar"\ndie 'foo']; print $@;
    __END__
    foo at foo bar line 200.

    % perl
    # line 345 "goop"
    eval "\n#line " . __LINE__ . ' "' . __FILE__ ."\"\ndie 'foo'";
    print $@;
    __END__
    foo at goop line 345.

=cut

=head1 TRADUCTION

=head2 Version

Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec
perl 5.8.8.  Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez
L<http://perl.enstimac.fr/>.

=head2 Traducteur

Traduction initialeE<nbsp>: Roland Trique
<F<roland.trique@free.fr>>. Mise à jourE<nbsp>: Paul Gaborit
<paul.gaborit at enstimac.fr>.

=head2 RELECTURE

Régis Julié <F<Regis.Julie@cetelem.fr>>,
Etienne Gauthier <F<egauthie@capgemini.fr>>